ARTISAN D’ART
Ils ne sont qu’une poignée, en France, à avoir reçu ce titre prestigieux, et Maxime Creuzet-Romeu, 44 ans, est à ce jour le seul Catalan. Il a été accompagné dans le montage de son dossier par la Chambre de Métiers des Pyrénées-Orientales.
« Je suis très honoré, ce soir, de recevoir le titre de Maître artisan d’Art, section Joaillerie qui est la plus haute distinction de l’artisanat dans ce métier… » : tels sont les premiers mots qu’a prononcés, ému, à la Chambre de métiers d’art d’Occitanie, Maxime Creuzet-Romeu, artisan joaillier perpignanais de 44 ans, qui a repris en 2011 l’atelier familial sis au 9 de la rue Fontfroide.
À 44 ans Maxime Creuzet-Romeu vient d’être distingué par ses pairs au titre de Maître Artisan d’art.
Récipiendaire aux côtés d’une poignée d’autres maîtres artisans d’art distingués dans leur domaine respectif, Maxime Creuzet-Romeu a remercié pour sa part la Chambre de métiers des Pyrénées-Orientales. Il précise, « celle-ci m’accompagne tout au long du montage de mon dossier qui se devait d’être rigoureux, bien documenté et pourvu d’une iconographie à l’avenant ». Développant, « j’ai choisi de détailler deux de mes créations, deux bijoux d’exception. Le premier, destiné à être offert à une princesse du Qatar, est un collier d’émeraudes et de diamants de 117 carats remis en main propre au terme de 900 heures de travail. Je l’ai conçu durant mes années d’apprentissage au sein des ateliers de la Maison Boucheron, place Vendôme à Paris (le joaillier catalan y a passé 10 ans). J’ai bien évidemment dû obtenir l’accord de la Direction pour pouvoir le reproduire en précisant mes sources d’inspiration et les processus techniques développés pour sa réalisation. »
Un collier d’émeraudes, une bague saphir bleu
La seconde pièce est une bague d’exception, là encore. Il s’agit d’une bague en saphir bleu entourée de diamants. Elle se présente sous forme de fleur et nécessite pas moins de 100 h de travail. Elle a été entièrement réalisée dans les Pyrénées-Orientales. Pour cette création, plus de 100 heures de travail ont été nécessaires. L’originalité et l’unicité de cette pièce résident dans le fait que j’ai utilisé une technique de haute joaillerie apprise également chez Boucheron. J’ai posé des éléments de la technique du tremblement afin d’assurer l’ondulation des motifs – les pétales de la fleur – comme s’ils étaient portés par un courant d’air. »
Il précise que l’outillage utilisé pour cette réalisation a été entièrement conçu et adapté dans son atelier perpignanais.
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