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« Un honneur que les Ducommun m’aient accordé leur confiance »

« Un honneur que les Ducommun m’aient accordé leur confiance »

La reprise de la maison Ducommun

 

 

 

PERPIGNAN

CENTRE-VILLE

 

Le 18 février 2025, l’acte de rachat de la bijouterie était signé entre Maxime Creuzet-Romeu, maître artisan d’art joaillier, et Pierre et Elisabeth Ducommun. Lesquels tournaient une page d’histoire de leur bijouterie installée depuis 185 ans en face au Castillet. Le repreneur perpignanais de 45 ans, également issu d’une lignée de joailliers, a fait ses classes place Vendôme à Paris et gérait une bijouterie rue Fontfroide à Perpignan.

 

En reprenant les rênes de la Maison Ducommun avez-vous eu conscience d’entrer dans une « nouvelle dimension » au sein de cette institution ?

 

Une nouvelle dimension je ne sais pas, mais me lancer le plus gros challenge de ma vie professionnelle, ça oui ! En intégrant cette prestigieuse bijouterie qui a 185 ans d’âge et une renommée internationale, j’ai réalisé à la fois un rêve et un défi. Cependant, je me sens prêt à l’affronter. C’est même excitant, car les Ducommun m’ont toujours aidé.

 

Étiez-vous nombreux à candidater pour succéder à Pierre et Elisabeth Ducommun qui avaient décidé de vendre ?

 

Nous étions plusieurs, dont un connu de Paris. J’avoue qu’en tant que Catalan et perpignanais, c’est un honneur que les Ducommun m’aient accordé leur confiance. C’est un véritable gage de reconnaissance de l’excellence que je défends au quotidien dans mes créations, à l’image de ma dernière pièce, un collier d’émeraudes et diamants de 117 carats qui a nécessité 900 h de travail.

 

Vous avez quitté vos 50 m² au 9 rue Fontfroide, pour intégrer 200 m² de superficie face au Castillet. Vous travaillez depuis vos 14 ans dans ce milieu que vous qualifiez de « le plus beau bureau du monde »…

 

Oui, dans mon nouvel atelier, situé à l’étage, spacieux, lumineux et propice à la création. L’établi, conçu sur plans en 3D, a été fait sur mesure par un grand artisan ébéniste catalan qui a notamment conçu les décors scéniques parisiens de la place Vendôme à Paris. Je bénéficie aujourd’hui de moyens exceptionnels et d’outils de très haute technologie dans mon atelier face au Castillet.

 

Vous poursuivez l’aventure avec Cathy et Thérèse, les deux fidèles vendeuses de la Maison Ducommun ?

 

Je vous mentirais si je vous répondais que c’est une catastrophe ! C’est bien évidemment tout le contraire : elles m’ont tout de suite accueilli avec bienveillance. On a même fonctionné ensemble, en binôme, pendant un mois. Elles aiment leur métier, du respect humain, du professionnalisme, de la fidélité, et une connaissance de la clientèle et des bijoux. Sans aucun doute, elles sont mes deux perles.

 

Et la clientèle, comment a-t-elle réagi en apprenant que vous succédiez aux Ducommun ?

 

Beaucoup de messages, de visites, de fleurs, et de très belles marques de reconnaissance. C’est un honneur pour moi. À moi maintenant d’attirer de nouveaux venus — en insistant sur le fait que ma patte personnelle ajoute à mon savoir-faire. Le tout au service de l’excellence qui soit accessible au plus grand nombre.

 

Enfin, préparez-vous une nouvelle collection de joaillerie ? Et quelles sont les tendances du moment ?

 

C’est bien prévu pour le second semestre. Je vais lancer une nouvelle ligne dans l’esprit de la joaillerie haute couture. S’agissant des tendances, on est dans une saison très inspirée par la nature, avec un retour en force des pierres de couleur comme la tourmaline verte ou la tanzanite, et également du bijou ancien revisité. J’ai déjà une demande pour la création d’un solitaire à 2 diamants poire.

 

 

Valérie Pons